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La mystique de l'astrologie

“Notre rôle est bien de désirer et vouloir, de décider et mettre en œuvre mais rien de ce qui advient ne nous appartient... “ Anand.

L’Astrologie permet de partager et de transmettre une vision et une compréhension du fonctionnement de la Totalité qui re-situe l’existence de la personne dans une perspective qui la transcende et en révèle le rôle et la fonction.
Le rôle et la fonction sont prévus selon le mouvement de la Totalité. L’histoire, les événements, les traits de caractère, les dons et la sensibilité naturelle conduisent à leur actualisation au cours de l’existence. Le Chemin de Vie est “écrit”, la manière de le parcourir, l’état intérieur dans lequel nous accomplissons le voyage, sont notre espace de liberté et de dignité. La compréhension profonde, la clarté de la vision, apportent la sérennité, la tranquillité. Alors le rôle est joué de bon coeur et la fonction optimisée. La force de l’intégrité agit dans l’horizontale, l’abandon et la confiance s’épanouissent dans la verticale, la compassion touche l’existence entière.

Se laisser toucher profondément par ce qui arrive, afin qu’en retour se libère spontanément les dons et moyens de réponse, en terme d’intelligence et d’action.
Abandonner, renoncer à la volonté de contrôle fondée sur la croyance que le monde extérieur peut nous combler si nous le soumettons à nos attentes. Assumer totalement l’expérience du manque dans l’horizontale, ce qui revient à vivre intégralement avec sa sensibilité naturelle sans en rendre le monde responsable, quels que soient les conséquences et les effets sur le vécu. Comprendre qu’alors, par ce vécu du manque intériorisé, le processus de mise en jeu du rôle et de la fonction va pouvoir commencer, comme une réponse du Ciel.
L’histoire de la personne au sein de la Totalité, conçue selon les besoins du fonctionnement de la Totalité, peut se dérouler dans les meilleures conditions. La responsabilité de cette histoire revient totalement à la Totalité qui l’assume intégralement dans la verticale.
Dans l’horizontale la personne est tenue responsable des effets et conséquences de son rôle et de sa fonction. La Totalité lui en fournit toujours les moyens. Son intégrité, c’est à dire le respect de sa sensibilité naturelle, lui en assure la mise en oeuvre spontanée.

A chaque instant de l’histoire il y a une personne qui peut être identifiée selon ce rôle et cette fonction.
Cette identification a son intérêt et sa réalité selon la manifestation extérieure, objective, visible et temporelle.
Il est par contre inutile d’intérioriser cette identification ni de s’y réduire. En effet au delà de cette identification, l’expérience intérieure, accessible par une conversion de l’attention vers l’invisibilité, offre un accès à la Réalité source du manifesté, essence et substrat du visible, qui seule offre ce qui semble offert par l’existence en terme de conscience, joie, amour, liberté.

La plupart du temps, c’est à dire dans la majorité des histoires personnelles, l’accomplissement de la fonction et la pleine expérience du rôle procure un sentiment intérieur de Sens (qui devient guide) puis de contentement paisible. Certaines histoires personnelles ont pour fonction dans la Totalité, la quête, voir l’expérience de la Réalité en Soi. Dans ce cas le Sens et la paix ne sont connus que dans cette expérience.

L’Humanité est une fonction au sein de la Totalité. Sa fonction est d’actualiser l’Unité au sein de la multiplicité.
A chaque instant l’histoire de l’Humanité actualise cette fonction. Chaque moment de cette histoire répartit les rôles au sein de l’Humanité de telle manière que la fonction d’ensemble se réalise.
Le processus de réalisation de cette fonction implique en premier lieu l’identification de la Totalité à son instrument (l’être humain), identification qui s’actualise par l’apparition d’un moi conscient de lui-même et du monde et qui se croit un tout existant par lui-même, séparé de la Totalité, responsable de sa survie, capable d’exprimer une volonté propre, d’écrire sa propre histoire selon sa propre vision.
C’est la plongée dans l’oubli de l’Origine, dans l’ignorance de l’appartenance, la perte de l’Alliance.
Plongée qui engendre l’égoïsme mais aussi simultanément la naissance d’individualités intègres qui permettent à la voix de la Totalité, de l’Unité, de s’exprimer dans Sa multiplicité.
Le processus est achevé dans l’expérience de la Réalité Une connue comme transcendante et source de toute la manifestation, immanente à chaque instant et en tout point.

L’ensemble du processus se répartit dans sa réalisation à travers une multitude d’histoires personnelles qui œuvrent à la réalisation de l’ensemble. Jouer son propre rôle tel qu’il se révèle au cours de l’existence suffit amplement pour que l’Humanité réalise sa fonction et que chaque être humain soit ainsi réalisé dans sa nature essentielle.

Du point de vue de la Totalité il n’est aucune responsabilité personnelle dans cette histoire, ni en terme de faute ni en terme de mérite. Il n’est en réalité que l’infinie compassion de la Totalité sur le monde quand la fonction intégrante de la personne la ramène en son Sein.
Ce retour à la vie spontanée et naturelle par la compréhension de la Totalité agissante et la mise en perspective qu’elle propose conduit inéluctablement à l’état de conscience éveillée qui ne présente aucune caractéristique extérieure particulière mais au contraire permet le plein déploiement de la diversité multiple au sein de l’Unique.

Dans le déroulement du temps global, ce retour est commencé en tant que mouvement collectif, initié symboliquement en particulier par les figures assemblées du Bouddha, du Christ et de Mahomet. Il est désormais naturel, bien qu’ encore actualisé par une minorité seulement. En réalité sa propagation est inéluctable et le nombre d’histoires personnelles qui y conduisent, en augmentation constante et exponentielle.
Comprenant cela il est inutile de vouloir avoir une histoire personnelle qui conduise à cette expérience qui est de toute façon de nature transpersonnelle et qui se réalise pour l’Humanité toute entière là où elle s’actualise. Quelles que soient les expériences que ma propre histoire m’offre à vivre, elles sont totalement intégrées au mouvement transpersonnel qui emporte l’Humanité actuelle.
Tout mouvement est le mouvement de la Totalité, toute force à l’oeuvre est la force de l’Unique.
La force qui s’exprime à travers mon histoire personnelle quelles qu’en soient les apparences, EST la force de l’Unique. Tout ce que j’espère de l’existence est contenu dans cette force qui en est la source.
Mon contentement ne dépend donc d’aucune manière des apparences de mon histoire personnelle.
Et l’amour qui est la nature réelle de cette force est accessible à chacun, à chaque instant. Cet amour est plénitude et célébration de l’existence. L’éveil est un événement qui prend place dans la manifestation, qui a lieu ou n’a pas lieu selon les données d’une histoire personnelle et de son rôle dans le fonctionnement de la Totalité.
La dévotion, qui est l’expérience de la nature amoureuse de la Source de toute existence, est accessible avec ou sans éveil.

Mysticisme : Point de vue philosophique et religieux, relatif aux mystères, qui considère la perfection comme une sorte de contemplation qui peut conduire à l’union de l’humain et du divin et à l’expérience de plénitude (qui est pénétration des mystères).
Mystère : Vérité inaccessible à la raison.

L'astrologie, l'art occulte

(Transcription par Angéla et saisie de Prasida d’après un enregistrement du cours.)

Le secret ultime de l’Astrologie, c’est la conscience que, finalement, il n’y a toujours qu’un.

Il y a des différenciations au sein de l’Unité mais il n’y a rien de séparé et pour comprendre véritablement la différence, il faut la comprendre dans la participation à l’Unité. Si tu cherches à comprendre en restant dans le principe de différenciation et de séparation, cela est faux et cela n’est pas transformateur.

Le Ou se transforme en Et. Ce n’est plus cela ou cela, c’est cela et cela.

Dans les traditions, ce que l’on appelle le mental supérieur, c’est cette capacité de compréhension qui est donné à l’être humain de relier tout ce qui est différencié à un principe d’Unité. Le mental ordinaire reste dans la différenciation et il identifie la réalité à la différenciation et donc à la séparation. Le mental supérieur est celui qui accède à la perception de l’Unité, ainsi il va pouvoir comprendre l’expérience de la différenciation intégrée à l’Unité et à la perception de l’Unité.

Cela est la définition de l’Astrologie, c’est en cela qu’elle peut être utile à l’humanité.

Le dharma de l’astrologue est d’éveiller chez la personne cette force unificatrice de son thème, donc de son existence, donc de son être.

Dans la quête du centre du thème, tu sais que tu l’as trouvé parce qu’il t’a conduit à ton propre centre. C’est pour cela que c’est un art sacré, parce que lorsque tu le pratiques correctement, cela te recentre et tu transmets l’énergie du centre. C’est cela l’essentiel.

C’est un art occulte. Il ne peut être pratiqué avec le mental ordinaire ou alors il est perverti.

La perception du centre est la perception de là où tu es présent.

Le centre individuel est l’unique point d’émergence de la conscience. Ce n’est que depuis ce centre ouvert qu’elle peut se déployer et nous révéler l’Univers dans sa totalité et sa plénitude.

La notion du transpersonnel

(Extrait d’une consultation par correspondance par Anand)

Pouvons nous faire quoi que ce soit pour que tout ce qui est soit? Y sommes nous vraiment pour quelque chose au niveau personnel pour produire le réel? Où est la source? Quelle est la réalité de la personne au sein de l’existence? L’existence de la personne séparée de la totalité a-t-elle raisonnablement une chance? Y-at-il donc des problèmes personnels? La réalité tient-elle des apparences? Où est la source du réel? Les phénomènes ont-ils une existence séparée de la réalité centrale?....

Autant de questions à se poser qui pourraient résumer le contexte et la continuité d’un processus inéluctable qui mène de manière infaillible à l’éveil et, donc, à la relativisation (disparition!!!) de la personne. C’est à cela que travaille la conscience dans l’espace temps de notre incarnation. Il est important de comprendre qu’un mouvement est à l’œuvre et que tu n’y es personnellement pour rien, la réalité phénoménale se déroule au sein de la conscience, du noumène.
Ce qui se produit est le retournement de la conscience vers sa source, le regard se retourne vers l’intérieur et la désidentification progressive du monde des apparences et des phénomènes s’actualise. Cela n’a pas pour effet comme tu peux le constater, une indifférence et une insensibilité à l’égard de la souffrance du monde mais au contraire une sensibilité extrême, tu es touché en plein cœur par la réalité du monde transitoire la douleur, la maladie et la mort, telles en sont effectivement les attributs incontournables.
Tu aimerais bien y faire quelque chose pour changer le monde et qu’il ne te donne plus à souffrir sa difficulté et cela même produit en toi le sentiment d’impuissance qui semble être le fond du gouffre mais qui accepté produit le miracle de la compassion et de la prière.
Cette impuissance reconnue est la reconnaissance de la toute puissance de Dieu. Tu te reconnais dans ta faiblesse, tu Le reconnais dans ta faiblesse, ta faiblesse est Sa puissance.
L’acceptation de cette impuissance produit une possibilité de voir le monde tel qu’il apparaît dans son imperfection relative et son absolue perfection. L’imperfection réside dans le point de vue personnel, étroit et limité, la perfection n’existe que dans le point de vue de la totalité, le transpersonnel, l’impersonnel, de ce point de vue tout est exactement tel que cela doit être pour produire, entre autres, en toi même ce miracle de la reconnaissance de ton impuissance et voir qu’heureusement tu ne peux rien changer dans la création que la conscience Elle-même produit dans son infinie générosité.
Ainsi, tout ce que tu vois dans le monde qui éveille en toi une souffrance intolérable, tout ce qui est inacceptable, est là pour t’éveiller à cette dimension du transpersonnel et élever ton point de vue au niveau de la totalité où tout prend sa juste place, et ce processus n’est pas exempt de souffrance, la félicité est au-delà, dans l’espace même qui se fait accueil pour et inclue la souffrance. C’est le mystère du symbole de la crucifiction, Il a pris sur lui la souffrance du monde nous dit-on et cela est une clé de compréhension car en prenant en effet sur toi-même la souffrance du monde en l’accueillant ici au lieu de la rejeter dans le monde, dehors, à l’extérieur (ce qui implique un processus de séparation) tu en débarasses le monde et accomplis au contraire l’œuvre d’union du Créateur et de Sa création, il n’y a plus ici un spectateur hors du monde qui regarde effaré l’horreur s’y produire en le condamnant, mais l’être touché en plein cœur qui accomplis dans sa réceptivité totale, son accueil inconditionnel l’union, prenant sur toi la souffrance du monde tu l’en débarrasses, et cela devient héroïque, mais cela ne se passe pas au niveau de la personne qui est absolument incapable d’accomplir un tel exploit, c’est Le Grand Etre qui est ta source qui peux faire cela lorsque tu acceptes de souffrir à son service pour accomplir Son œuvre. Alors tu es Christ.
Cela exige le discernement entre la personne et le centre, que les choses soient bien remises à leur place, tu n’as de véritable existence que dans l’Etre central, la source de tout, que tu ne rencontres que là où tu te trouves, en tournant ton regard vers l’intérieur pour contempler la réalité unique qui s’y trouves, seul lieu où tu fais l’expérience de ton identité, dans le sens de qui tu es mais également dans le sens que cet espace que tu rencontres en toi même, est la source unique de la multiplicité et te révèles donc ton identité avec les autres.

Ce qui devient donc essentiel, est de vivre de plus en plus à partir de cette réalité centrale et de la compréhension qu’elle révèle de ta juste place et de ta fonction dans le monde qui est l’enseignement justement à partir de cette compréhension de la nature transpersonnelle de l’existence, le niveau personnel perd progressivement de son importance et va de lui même peu à peu lâcher prise pour se retrouver inclus dans le plus grand tout dans lequel il trouve son sens. L’existence au niveau personnel n’a aucun sens et la résolution de problèmes à ce niveau est une perte de temps et d’énergie puisque le problème lui-même est la personne (!). Cette personne s’efface peu à peu dans la compréhension de la toute puissance de la totalité (de nature impersonnelle) qui devient source de contemplation et de méditation et dont tu te pénètres de plus en plus. Il devient ensuite évident que ton rôle est bien de transmettre la réalité de ce niveau de conscience plus vaste et que ton intervention dans le monde trouve sa véritable puissance dans la mesure où tu es capable de voir cela. Une intervention pour changer les choses dans la mesure limitée du possible au niveau phénoménal (s’investir dans des œuvres caritatives, dons ...) n’est pas exclue mais doit être située avec lucidité dans ses limites, le monde restera le monde son essence est la dualité, la manifestation est issue de la dualité, elle se produit dans l’Un qui demeure en son sein dans l’invisible, mais elle demeure duelle bien/mal, jour/nuit, bon/mauvais, agréable/douloureux, rien n’y sera jamais véritablement tel que tu le souhaites, la seule perfection est la source de toutes choses qui demeure invisible au regard tourné exclusivement vers l’extérieur.
Ton intervention prend donc sa puissance maximale lorsque centrée en cette réalité immuable, dans ce niveau de conscience transpersonnel tu transmets cette compréhension issue de ton vécu, de ta sensibilité et que tu aides l’autre à accéder à cette vision de l’Eternel, lorsque tu l’aides à entrevoir la réalité plus vaste qui donne sens.
Ton énergie sera donc de moins en moins consacrée au perfectionement de toi, à l’amélioration de la personne, être quelqu’un (de bien tant qu’à faire!!!) perd de son importance, il devient plus important de se consacrer dans la réalité de l’au-delà des apparences, la vérité, l’éternel, ce qui vraiment donne sens, l’énergie n’est plus dans l’image, que ce soit être un bon astrologue ou n’importe quoi d’autre, les critères ne sont plus extérieurs mais dans la claire vision de l’impuissance à faire quelque chose et à aider par toi même tu deviens de plus en plus un canal efficace dans ta verticalité et ta sensibilité pour l’intervention du plus grand tout. Cette expérience réalise pleinement ton chemin de vie. L’image est abandonnée au profit de ta vérité et de la transmission de ta compréhension profonde et sensible, te laisser toucher est le meilleur moyen et te donne la capacité à apprendre, travailler et servir de la manière la plus juste possible.

Ta compréhension devient plus profonde sur la nature du chemin spirituel qui ne te situe pas au-dessus du lot, ce n’est pas la personne qui se réalise, il n’y a aucune valeur à en tirer au contraire, la réalisation se produit avec la disparition de la personne, la différence devient claire, la quête ne concerne pas le moi, la personne, il n’y a pas de perfection à ce niveau là et toute velléité d’amélioration apparaît de plus en plus comme vaine et futile, ce qui te libères d’un poids et te donne accès à une acceptation naturelle de ta nature éphémère imparfaite au sein de ta nature étenelle seul lieu de perfection qui bien sur n’est pas de ce monde mais accueille ce monde dans son absolue compassion.

La vision du but qui concerne une autre dimension est prise en charge et investie.
Acceptation de la solitude de l’être (solitude inclusive, il n’y a plus de différence entre moi et l’autre par le miracle de la sensibilité tu es unie à la totalité). L’astrologie par la vision et les concepts de plus grand tout, d’interdépendance(...) demeure un outil privilégié d’expression de la réalité ultime transcendant tous les dogmes....
L’attention portée sur l’au-delà des apparences est réalisatrice, retournement du regard, l’au-delà est la réalité, le noumène est la réalité fondamendale au sein de laquelles se déploie la réalité phénoménale.

“Mon royaume n’est pas de ce monde...”

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